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 Règles additionnelles
 Les radars

- Etat des lieux
- Equipements
- Repérage
- Faux échos
 
 
 

 


La difficulté de simuler l’utilisation des radars à Amirauté est due à plusieurs raisons :
 - grandes différences de conception, d’utilisation et d’exploitation des renseignements acquis entre les différents belligérants;
 - évolution continue et rapide des techniques maîtrisées;
 - importance du nombre et du type d’appareils en service.
 - difficulté à trouver les données techniques.
L’arbitre désireux de simuler au mieux l’utilisation des radars, parfois au grand avantage d’un des camps en présence (généralement les Alliés), pourra trouver dans les lignes suivantes quelques indications, basées sur les statistiques fournies dans le livret de règles d'Amirauté. L'auteur est bien entendu preneur de toutes corrections ou conseils en la matière.
Etat des lieux

La détection par ondes radio consiste à s’appuyer sur l’écart de temps entre l’émission de l’onde et sa réception en retour pour identifier la distance à laquelle se trouve l’obstacle, et sa taille. Un des principaux problèmes posé par la détection radar est l’importante quantité d’énergie nécessaire à sa mise en œuvre et, partant, la taille des instruments utilisés, peu adaptables à leurs débuts sur des bâtiments navals. Chacune des nations concernées par le second conflit mondial a une approche spécifique de la question, marquant dès les débuts de la guerre une importante différence entre belligérants :

- Le Royaume-Uni : les autorités britanniques ont très tôt soutenu les recherches en la matière. Des radars terrestres protégeaient depuis le début de la guerre le littoral et l’estuaire de la Tamise pour prévenir des attaques aériennes. Les plus grosses unités navales sont aussi équipées de radars aériens dès 1939 (on cite le CU Rodney, le cl Sheffield). Mais les progrès réalisés (raccourcissement de l’onde émise notamment, et des appareils) ne permettent d’équiper la marine britannique que fin 1940. Début 1941 des radars efficaces contre les sous-marins sont proposés. Les radars sur avion apparaissent en 1942, les radars de tir précis au milieu de 1943.
- Les Etats-Unis : Forts de leurs expériences d’avant-guerre, les Etats-Unis profitent des avancées britanniques en la matière pour équiper leur flotte qui entre dans la guerre complètement munie de radars.
- La France : Bien qu’intéressée par les premières recherches, les applications concrètes sont cependant délaissées. Seuls le Richelieu et l’Algérie bénéficient de machines de faible puissance.
- L’Allemagne : Bien qu’ayant poursuivi des recherches avant-guerre, l’Allemagne ne cru pas non plus dans l’efficacité du radar sur le champ de bataille. Les radars équipent certains bâtiments (CU de poche, Gneisenau) mais sont peu ou mal utilisés, quand leur entretien n’est pas tout simplement totalement négligé.
- L’Italie : Très en retard dans la recherche, elle reçoit quelques équipements de l’allié allemand (qui restent marginaux) avant d’équiper de ses propres appareils quelques bâtiments en 1943. La qualité et l’utilisation demeurent médiocres.
- Le Japon : Le Japon a privilégié les équipements à terre à ceux sur les navires, qui ne sont pas réalisés systématiquement, et demeurent en qualité et en nombre inférieurs aux Américains.
On notera donc la grande diversité des situations et leur évolution au fil du temps. La simulation n’en est donc que plus malaisée. On la divisera en deux : la définition des équipements, puis celle des chances de repérage.
 

Equipements

Selon l’époque et la nationalité représentée, la portée et la qualité des radars varieront. On s’abstiendra ici de détailler trop selon chaque équipement, au-delà des grandes variations représentées ci-dessous. Cette complication ne se justifie pas réellement du point de vue de la simulation, d’autant plus que la formation des équipages était très inégale ; on peut donc considérer qu’elle gomme les évolutions marginales entre différents types d’appareils.
Selon l’année, un équipement radar de veille de surface (S dans le tableau) sera bien entendu défini par sa portée (en kilomètres) pour repérer les bâtiments de surface, ainsi que les radars embarqués à bord des avions (E dans le tableau). Les radars aériens (A dans le tableau) seront définis par leur portée.
Les pays dont les bâtiments sont équipés de radars de tir voient leur portée indiquée en gras dans le tableau.
 

Année
 
1940
 
 
1941
 
 
1942
 
Radar
S
A
E
S
A
E
S
A
E
Allemagne
18 (qq unités)
16 (qq unités)
-
25
24
30 à 100
25
30
30 à 100
Etats-Unis
20 (qq unités)
100 (qq unités)
-
30
100 (qq unités)
-
40 à 90
200
20
France
-
-
-
-
-
-
30
60
-
Italie
-
-
-
-
-
-
20
130 (gros bâtiments)
-
Japon
-
-
-
-
-
-
12
30
-
Royaume-Uni
13 à 25
50 à 100
-
13 à 25
50 à 100
10
30 à 60
100
20

 
Année
 
1943
 
 
1944
 
 
1945
 
Radar
S
A
E
S
A
E
S
A
E
Allemagne
25 (1)
30
30 à 100
25 (1)
30
30 à 100
25 (1)
30
30 à 100
Etats-Unis
40 à 90
200
130
40 à 90
200
130
40 à 90
200
130
France
30
60
-
30
60
-
30
60
-
Italie
20
130 (gros bâtiments)
-
20
130 (gros bâtiments)
-
20
130 (gros bâtiments)
-
Japon
12
100
-
13
100
-
13
100
-
Royaume-Uni
30 à 60
100
130
30 à 60
100
130
30 à 60
100
130
Repérage

S’appuyant sur les règles d’Amirauté, on déterminera les chances de base de détection en fonction de la météorologie.
 

Force du vent
Détection positive
Faux écho
Pas de détection
0-3
0 - 80
81 - 85
86 - 100
4-6
0 - 60
61 - 70
71 - 100
7-9
0 - 20
21 - 40
41 - 100

Les modificateurs suivants s’appliqueront aux chances de repérage:

  •  Taille du bâtiment :  Tailles 1et 2 : -

  •                                Tailles 3 et 4 : -10
                                   Tailles 5 et 6 : -20
  • Distance de repérage : 0- 25 % de la portée maximale : +10

  •                                   26 - 75% de la portée maximale : 0
                                      76 - 100% de la portée maximale : -10
  • Equipage :   RU / EU : +10

  •                   Allemagne, France, Japon : 0
                      Italie : -10
Exemple : Un CL britannique mène des opérations de repérage radar de nuit en Méditerranée en 1942. Il est équipé d’un radar portant à 40 km. Un bâtiment similaire italien (T3) se trouve à 9 km du britannique. La force du vent est 5. Les modificateurs appliqués sont : -10 (pour la taille du bâtiment à repérer), +10 (car il se situe à moins d’un quart de la portée maximale du radar), +10 (pour l’équipage britannique), soit au total +10. Les chances de repérage vont donc de 0 à 70%, celles de faux écho de 71 à 80%, celles d’échec de 81 à 100%. L’arbitre effectue le jet de dé en secret et annonce le résultat au joueur britannique, en cas de détection positive ou de faux écho.
Faux échos

En cas de faux écho, l’arbitre pourra s’inspirer de la table suivante pour donner une - fausse - indication au joueur :

      1     nombre d’unités impossible à définir
      2     nombre d’unités détectées surévalué de 3
      3     nombre d’unités détectées surévalué de 2
      4     nombre d’unités détectées surévalué de 1
      5     nombre d’unités détectées diminué de 1
      6     nombre d’unités détectées diminué de 2 (le cas échéant)
      7     nombre d’unités détectées diminué de 3 (le cas échéant)
      8     taille de l’unité impossible à définir
      9     taille de l’unité détectée surévaluée de 2 (un T2 devient un T4)
      10   taille de l’unité surévaluée de 1
      11   taille de l’unité diminuée de 1
      12   taille de l’unité diminuée de 2
      13  distance de l’unité impossible à définir
      14  distance de l’unité surévaluée de 100%
      15  distance de l’unité surévaluée de 50%
      16  distance de l’unité surévaluée de 25%
      17  distance de l’unité diminuée de 25%
      18  distance de l’unité diminuée de 50%
      19  distance de l’unité diminuée de 100%
      20  panachage de deux erreurs (nombre et taille, taille et distance ou nombre et distance)
Suite à un faux écho, les tentatives de détection suivantes verront les chances de faux écho augmenter de 10%, au détriment des chances de détection positive.
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mise à jour le 5-V-1999