Bien que le jeu puisse être joué à deux joueurs, tout son intérêt réside dans sa pratique avec arbitre, en double aveugle. Les joueurs ne connaissent pas la position des forces de leur adversaires, et reportent leurs mouvements sur une feuille de papier calque, qu'ils remettent à l'arbitre. Celui-ci, en superposant les feuilles de route de chacun des joueurs, détermine l'information à donner en retour, les éventuels contacts et engagements. Auquel cas on passe à une phase de jeu tactique (tours de cinq minutes) au cours de laquelle sont résolues les différentes opérations : tirs d'artillerie, de torpilles, attaques aériennes et défense contre avions. Une fois l'engagement terminé, on revient à la phase stratégique. Les mouvements se succèdent ainsi, simulant des tours de une heure, trois, ou six heures, selon le bon jugement de l'arbitre et l'intérêt du jeu. Celui-ci se termine quand un des objectifs de victoire a été atteint.

Le rôle d'arbitre n'est pas le moins intéressant du jeu, loin de là. L'arbitre a le plaisir de connaître l'ensemble de la situation, de juger des éventuels contacts, de trancher les litiges et de gérer les phases de jeu. L'avantage pour les joueurs, outre le suspense évident procuré, est qu'une connaissance minimale des règles est requise. Il suffit de savoir déterminer la distance parcourue par tel élément d'armes dans un temps donné et de le reporter précisément sur une carte. Quelques connaissances sur le déroulement des opérations (temps de ravitaillement, de décollage ou d'atterrissage par exemple) de la part des joueurs augmentent la fluidité du jeu. Ces connaissances s'acquièrent rapidement avec le déroulement de la partie et, encore une fois, il est tout à fait possible de jouer avec des partenaires ne connaissant ni les règles d'Amirauté, ni les subtilités de la marine de guerre. L'arbitre lui-même n'est pas requis d'être un expert en la matière.

Le jeu fournit les annexes nécessaires à son bon déroulement : des tables permettant une consultation rapide fournissent les indications nécessaires. Le jeu gagne en qualité à être préparé soigneusement par l'arbitre. Celui-ci remplira à l'avance une fiche par bâtiment impliqué, faisant état de ses caractéristiques et pouvant recenser les dommages éventuellement subis. Il en va de même pour les avions, les bases aériennes, les ports, etc. Des exemplaires de ces fiches, légèrement améliorées pour plus de précision, peuvent être trouvés sur ce site, en compagnie des règles additionnelles qui les accompagnent.

La boîte d'Amirauté, éditée par Jeux Descartes, contient aussi les caractéristiques des principaux éléments d'armes de l'époque, ainsi que des scénarios d'engagement et une campagne se déroulant dans les îles Salomon. Une extension publiée par Jeux Descartes, Mare Nostrum, décrit la campagne de Méditerranée. Le Journal du stratège a publié d'excellents hors-séries sur la Crète, la Norvège et la Mer de Java. La revue Casus belli a, dans ses premiers numéros, publié des articles de fond sur Amirauté. La défunte revue Graal avait aussi participé de ce mouvement. L'ensemble de ces articles constitue la base de certains des développements trouvés sur ce site. Par ailleurs, de nombreux liens vers des sites non spécifiquement destinés à Amirauté mais qui fournissent des informations sur la période sont disponibles.

Afin d'aider les joueurs débutants (et d'attirer les critiques des vieux loups de mer !), ce site propose une brève introduction aux forces et navires en présence, ainsi que quelques conseils aux joueurs, repris de ceux publiés dans les revues précédemment citées. L'auteur de ce site tient à souligner qu'il n'est en aucun cas un spécialiste de la chose marine. Tout commentaire est donc bienvenu.

mise à jour : 25-XI-1998